Passé, présent, futur
17 Avril 2017Alors qu’il se lamentait sur sa dernière expérience qui avait de nouveau donné des résultats absurdes, Louis reçut un appel de sa cousine. Il activa le vidphone et une femme aux cheveux frisés apparut.
— Emma ? J’espère que c’est important, je suis très occupé.
C’était totalement faux, mais il n’était pas d’humeur à socialiser.
— Dans ce cas, je vais proposer cette découverte à un chercheur plus amical, répliqua-t-elle froidement.
— De quoi tu parles ?
Elle sourit avec malice.
— Je t’ai parlé de ce nouveau chantier qui a démarré il y a quelques semaines, non ?
— Une énième route ou un truc fascinant dans le genre.
— Rabat-joie. Bref. Nous faisions les derniers repérages avant que les engins n’arrivent et mes géomètres ont détecté une énorme masse métallique sur le tracé.
— Tu sais, les cailloux, c’est pas mon truc. Y’a plein de géologues que je peux te conseiller, si ça peut me permettre d’être tranquille.
— Si tu me laissais finir ? insista Emma. Je vais finir par croire que tu es devenu un vieux grincheux. Donc… j’en étais où ? Ah oui. On a déjà fait venir un géologue, puis un archéologue, puis un second.
Louis tâchait du mieux qu’il pouvait de cacher son intérêt naissant.
— C’est un objet artificiel n’appartenant à aucune culture connue, ancienne comme récente, continua-t-elle. Et les premières analyses du matériau principal n’ont pas permis d’en déterminer la composition.
Il était sceptique, il savait que les experts de sa cousine étaient des amateurs.
— Tu veux donc que je vienne humilier, une nouvelle fois, ton équipe ? Je te préviens, si je me déplace encore pour trouver un vieux coffre rouillé, tu me devras un resto.
Elle redressa la tête avec assurance.
— Vendu.